Lâcher prise : 5 idées faciles à appliquer

Comment lâcher prise quand tout s’agite autour de vous ? Comment relâcher la pression quand vous avez la sensation que ça bouillonne en permanence à l’intérieur de vous ? Quand il « faut penser à tout » ? Au risque de vous oublier au milieu de tout ce mouvement. 

Comment se laisser porter par le flux de la vie, sans le subir ni être emporté.e ? 

Je vous donne 5 clés concrètes et pratiques à utiliser dans votre quotidien. Pas besoin d’être un expert en méditation ou en zen, elles sont facilement accessibles à tous.tes ! Vous pourrez ainsi progressivement diminuer vos tensions et apprendre à accueillir ce qui est. Et retrouver des espaces d’apaisement et de sérénité !

Une recette miracle pour savoir comment lâcher prise ?

Oui… et non ! Parce que la seule recette miracle qui existe, c’est la vôtre, c’est celle créée spécifiquement pour vous. Les conseils et astuces sont d’excellentes pistes pour trouver un équilibre intérieur. Les mettre en application est déjà une étape intéressante : celle de reconnaître que vous méritez de vous sentir mieux ! Car oui, vous méritez de détendre les tensions corporelles liées au stress, de retrouver un sommeil apaisé, de regagner en vitalité. Et de façon générale, de lâcher prise et de vous libérer du carcan de la pression !

Néanmoins, comme tout conseil général, ils peuvent parfaitement vous convenir… ou demander à être ajustés et personnalisés ! C’est à cela que sert l’accompagnement par un professionnel. A aller plus loin que ce que vous pouvez lire, entendre, et découvrir par vous-même. 

Clé n° 1 : réapprendre à respirer

Respirer est la première chose que nous faisons lorsque nous naissons. C’est un mécanisme automatique, qui se met en place naturellement. Une inspire, puis une expire. Notre vie dépend d’elle. Et notre équilibre intérieur également. 

Sauf que… avec le rythme parfois effréné du quotidien, avec les injonctions telles que « tiens-toi droit » ou « rentre ton ventre », nous avons oublié ce qu’était VRAIMENT la respiration. Au-delà d’un fonctionnement naturel du corps, la respiration est :

  • une source de vitalité,
  • une connexion à soi,
  • un retour à l’instant présent,
  • un facilitateur de libération émotionnelle. 

Alors comment faire ? Cela ne prend que quelques instants, et vous pouvez le faire partout, dès que vous le souhaitez !

  • d’abord, observez votre respiration : où est-elle située (dans mon ventre, dans mes poumons) ? est-ce que vous sentez l’air circuler dans vos narines, votre gorge, vos poumons ? est-ce que vous sentez sa température, son odeur, peut-être sa texture ? qu’est-ce que cela vous fait d’observer tout cela ? 
  • puis, essayez de déplacer votre respiration dans votre ventre : en imaginant que votre ventre est un ballon qui se gonfle à l’inspire et se dégonfle à l’expire. A pratiquer une dizaine de fois, en prenant le temps d’observer les sensations. 

La respiration abdominale favorise la détente corporelle et mentale. Elle accompagne également la conscience du moment présent. 2 atouts précieux quand il s’agit de lâcher prise et de se mettre dans sa bulle pour déconnecter d’un environnement stressant ! 

Est-ce que vous saviez que la respiration est au coeur de la pratique de la sophrologie

Elle l’utilise comme support, en l’associant à la détente musculaire et à la visualisation.

Clé n° 2 : savoir écouter son rythme (et faire des pauses)

Nous sommes tous impactés par trois rythmes différents et complémentaires : 

  • le rythme de la nature : celui des saisons, du jour et de la nuit, des cycles lunaires, etc…
  • le rythme social : celui des horaires de travail, des activités scolaires ou extrascolaires, des transports en commun, de la vie sociale, etc…
  • le rythme personnel : celui auquel nous devrions avancer, dans le respect de notre niveau d’énergie du moment. 

La plupart du temps, le rythme social prend le dessus et nous sommes déconnectés de notre rythme personnel. Ce qui conduit à de l’épuisement, un sur-régime, une adaptation permanente à une vitesse qui n’est pas la nôtre.

Ecouter votre rythme personnel revient à adapter vos temps d’action et de pause à ce dont vous avez besoin intérieurement. Et contrairement à ce que vous pourriez croire, c’est en faisant des pauses, et parfois en ralentissant, que vous gagnerez en efficacité
Vous avez chacun.e votre propre rythme. Pour écouter le vôtre, vous pouvez : 
  • identifier les moments de fatigue, de « coup de pompe », de démotivation ; 
  • observer les temps d’agitation intérieure, ceux où vous « brassez de l’air » parce qu’il faut avancer en réponse à une injonction extérieure (ou intérieure) ;
  • optimiser les moments de pleine disponibilité énergétique ;
  • et adapter en conséquence l’intensité de ce que vous êtes en train de faire. 

Cela ne signifie pas de tout arrêter ou de moins faire. Mais plutôt de faire différemment, en étant à l’écoute de votre réserve d’énergie disponible… et de comment vous souhaitez l’utiliser ! 

Il sera souvent bien plus efficace de décaler une tâche importante plutôt que de la réaliser en étant en lutte contre vous-même. 

Saviez-vous que nous construisons notre rythme personnel dès le plus jeune âge ? Puis qu’il est influencé (et parfois ignoré) par notre environnement (parental, familial, scolaire, etc…) ? C’est dans ces étapes-là que nous installons les déséquilibres de notre rythme personnel.

Mais rassurez-vous ! Il est tout à fait possible de rétablir la connexion à votre rythme personnel, et donc l’équilibre. Notamment grâce aux soins énergétiques ou à l’hypnose qui peuvent contribuer à retrouver l’harmonie intérieure qui en découle.  

Clé n° 3 : accepter d'abandonner ce qui peut l'être... pour mieux accueillir !

Avez-vous déjà passé des heures à fignoler la mise en page d’un dossier, alors que le fond est déjà parfait ? Est-ce que vous avez déjà réécrit 1000 fois le scénario d’une scène, en vous disant que vous auriez du agir différemment ? Ou à l’inverse, vous est-il souvent arrivé d’anticiper une réunion, une discussion, une rencontre en imaginant TOUT ce qui pourrait mal se passer ? 

Oui ? alors vous voyez très bien de quoi je parle. 

Qu’il s’agisse d’un excès de perfectionnisme, d’une critique (souvent peu bienveillante) de soi-même, d’une difficulté à dire au-revoir au passé, ou d’une anticipation anxiogène de l’avenir… il s’agit de la même chose : une résistance à « lâcher », et une impossibilité à mettre le mental sur « pause ». 

Apprendre à abandonner ce qui peut l’être, à concentrer son énergie sur l’essentiel et sur le présent est, pour certain.e.s d’entre vous, un véritable travail de fond et d’endurance. Mais dans le quotidien, vous pouvez déjà vous y exercer en douceur : 

  • Demandez-vous si telle ou telle action / façon de faire apporte vraiment de la valeur à votre réalisation (comme relire 10 fois un texte pour traquer la virgule de trop). Cela vous permettra de vous libérer progressivement d’un excès de contrôle.  
  • Observez-vous (avec bienveillance) ressasser le passé. Et demandez-vous ensuite : de quoi ai-je envie pour maintenant et pour mon avenir ? Cela vous aidera à travailler la part d’acceptation et de projection de ce qui vous convient davantage. 
  • Exercez-vous à remplacer une anticipation « négative » de l’avenir par une visualisation « positive ». Vous pourrez ainsi alléger le poids intérieur de l’anxiété, et construire une plus grande confiance en la vie et en vous-même.

Petit conseil complémentaire : si en plus vous associez la respiration abdominale (clé 1 !) à ces exercices, vous en renforcerez les effets bénéfiques !  

Et si vous voulez en savoir plus sur les risques à long terme d’un excès de perfectionnisme, j’ai écrit un article sur le burn-out (qui explique notamment comment l’exigence et l’épuisement peuvent mener au burn-out). 

Clé n° 4 : apprendre à poser des limites

Dire non, ou stop, est une chose aisée pour certain.e.s. Et impossible à faire pour d’autres… nous ne sommes pas tous logé.e.s à la même enseigne. Mais une chose est sûre, vous aussi, vous pouvez apprendre à poser des limites claires ! 

Les limites servent à définir ce qui est acceptable pour vous-même, et ce qui ne l’est pas ou plus. Si elles ne sont pas claires pour vous, elles ne le seront pas non plus pour les autres. Comme pour beaucoup de sujets, tout commence par soi ! 

Petit exemple : quand je dis « non » à telle personne (mon chef, mon enfant, un parent, un ami, etc…), est-ce que j’assume de dire non ? Est-ce qu’il n’y a pas, quelque part à l’intérieur de moi, une petite voix qui murmure que je pourrais faire un effort ? Est-ce que d’une certaine manière, je vis une peur du rejet, ou de l’abandon si je dis non ? Et si je dis « oui », est-ce que je pense « non » intérieurement ? Est-ce que je fais plaisir à l’autre, au risque de me dire « non » à moi-même ? Tout cela se joue en quelques centièmes de secondes, et se passe bien souvent dans notre inconscient.   

Poser des limites est fondamental dans l’apprentissage d’un « comment lâcher prise« . Pour être aligné avec vous-même et cesser d’être envahi.e par l’extérieur, contre votre volonté. 

A ce sujet, il est aussi possible d’avancer pas après pas. Rien n’est irréversible ! et tout peut évoluer dans le sens qui vous convient davantage. Voici quelques questions à vous poser pour vous aider à avancer sur le sujet : 

  • Quelles limites vous avez envie de poser ? Et à quoi avez-vous envie de dire non ou stop ?
  • Quand vous dites « oui » à quelque chose ou à quelqu’un, êtes-vous pleinement en accord avec vous-même ? s’agit-il d’une réponse réflexe (qui ne tient pas compte de votre réalité du moment) ou d’une réelle écoute de vos besoins, de vos envies, de vos disponibilités, de vos capacités ? 
  • Pour aller un peu plus loin : de quoi avez-vous peur, si vous dites non ? Comment vivez-vous le fait que l’on vous dise non ? Vos réponses pourront vous donner des clés de compréhension intéressantes sur vous-même ! 

Saviez-vous que « poser des limites » passe autant par les mots, que par la posture et par les énergies que nous dégageons à l’instant ? Car il arrive souvent que nous soyons contradictoires avec nous-même, sans nous en rendre compte (oui, c’est extrêmement frustrant !). Et la personne en face de nous, surtout si elle est peu bienveillante, peut vite s’engouffrer dans la brèche de l’incohérence. 

Venez travailler cette cohérence en séance !

Clé n° 5 : accueillir les hauts et les bas

Qu’il est difficile d’être dans le creux de la vague, alors que tout allait bien quelques jours avant… De se sentir à plat, déprimé, à bout et pris dans une spirale infernale dont on a l’impression de ne jamais pouvoir sortir… 

Et pourtant cela fait partie intégrante d’un mouvement permanent… celui de la vie ! Tout se transforme, tout évolue en permanence. Le changement et le mouvement sont constants et permanents. Sinon, la vie est figée, tout se crispe et plus rien ne bouge ! 

Lorsqu’une difficulté survient (ou s’installe), vous pouvez l’aborder de plusieurs façons différentes. Cela dépendra de la façon dont vous vous êtes construit : comme un défi à relever, comme une fatalité qui vous tombe sur la tête, comme le moyen de prouver au monde que vous savez vous en sortir par vous-même, etc… 

Mais comment lâcher prise quand la difficulté est vécue comme une épreuve ? Le regard que vous portez sur la difficulté conditionne grandement la façon dont vous allez la vivre et la dépasser. Donc voici quelques propositions pour mieux vivre le creux de la vague : 

  • Prenez quelques instants pour accueillir l’émotion associée à la difficulté. Pleurez, criez, tapez du poing sur la table si vous en ressentez le besoin. Cela vous permettra d’évacuer l’émotion pour éviter qu’elle s’installe dans le temps (et les émotions aiment bien s’installer dans le corps et créer des blocages !)
  • Prenez quelques instants pour observer la situation et demandez-vous si un autre point de vue est possible.
  • Faites une pause pour revenir à vous-même et vous questionner sur l’apprentissage qui vous est proposé. 
  • Demandez-vous si vous avez déjà traversé une situation similaire, et rappelez-vous les ressources mobilisées (et donc acquises) pour remonter la pente.
  • Observez la situation comme si vous étiez un personnage extérieur : quel conseil souhaitez-vous vous donner ? Parlez-vous avec bienveillance, comme si vous vous adressiez à quelqu’un que vous aimez ! 

Les hauts et les bas font partie d’un tout. On regarde souvent la réussite sans prendre le temps d’observer les étapes qui l’ont précédée : elles sont nombreuses et ressemblent souvent à des (gros) cailloux sur le chemin ! Et j’ai une bonne nouvelle : s’ils sont là, c’est que vous avez la capacité de les dépasser. 

Vous savez désormais comment lâcher prise en intégrant quelques outils dans votre quotidien : respirer plus en conscience, adapter votre activité à votre rythme, vous concentrer sur l’essentiel en lâchant le superflu, dire stop ou « non » à ce qui ne vous convient pas vraiment, et vivre différemment les montagnes russes émotionnelles. Bravo ! Grâce à leur utilisation, vous êtes sur le point de retrouver le chemin d’une détente intérieure. 

Et si vous les utilisez régulièrement, ils deviendront vite des réflexes. C’est le premier pas vers votre mieux-être ! 

Certaines étapes peuvent être franchies de façon autonome. D’autres demandent un accompagnement personnalisé lorsque des blocages plus profonds se présentent. 

Dans ce cas, je suis là pour vous ! Pour vous guider, à votre rythme et selon vos besoins, vers davantage de détachement, de détente et d’acceptation.